Sunday, August 9, 2020

La marque "Sel du bassin d'Arcachon" accusée de pratiques "commerciales trompeuses" - actu.fr

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Ce vendredi 7 août, la Préfecture a enjoint l’entreprise titulaire de la marque "Le sel du Bassin d’Arcachon" de cesser ses "pratiques commerciales douteuses". L'entreprise réagit.

|Modifié le 9 Août 20 à 21:19

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La production a démarré en août 2019  (©Photo fournie par l’entreprise)

C’est un drôle d’anniversaire. Pas forcément celui dont aurait rêvé Sandie Roche. Elle, c’est la fondatrice d’une exploitation de production saline « Le sel du bassin d’Arcachon« , basée à Gujan-Mestras (Gironde). 

« La vente de la production a commencé en août 2019 », explique-t-elle, au téléphone. Elle poursuit : « Je conçois entre 10 à 12 kilos de sel de mer par jour. L’an dernier, j’ai vendu 1 300 kilos de sel. Je suis vraiment sur une production ridicule. »

Que lui reproche-t-on au juste ? 

Dans un communiqué de la préfecture de la Gironde, publié le vendredi 7 août 2020, il est écrit :

La direction départementale de la protection des populations de la Gironde a enjoint l’entreprise individuelle Madame SANDIE ROCHE, titulaire de la marque « LE SEL DU BASSIN d’ARCACHON » commercialisant sa gamme de produits de « FLEUR DE SEL » de cesser ses pratiques commerciales trompeuses sur l’origine géographique et la méthode de fabrication de ses produits au sens de l’article L. 121-2 du code de la consommation. »

Selon la Préfecture, 

le sel vendu par cette entreprise est un mélange confectionné à partir d’un sel acheté auprès d’un fournisseur industriel espagnol. »

Cette décision fait suite à la visite de deux agents de l’État en septembre 2019. 

« Un acharnement »

Dans cette affaire, Sandie Roche ne remet pas en cause le fond mais la forme du communiqué. « 10% de sel espagnol était utilisé. Cela me servait à faire des pyramides de sel plus jolies », reconnaît-elle. 

Les fameuses « pyramides », ce sont la forme que prennent les cristaux de sel une fois que l’eau s’est évaporée. 

Aux agents, je leur ai tout montré, à savoir notre façon de faire notre sel pour prouver que seulement 10% était du sel espagnol, le reste étant du sel du Bassin, mais aussi les factures, les justificatifs. »

Elle assure avoir agi en toute bonne foi. Et s’interroge sur « l’intérêt d’un tel acharnement. On est à la limite de la calomnie. » Et ajoute : 

10% ne peut constituer l’origine, la base du produit. On nous pourrit quand même pour 10%. Qui y gagne dans cette histoire ? C’est violent ce qui se passe et un peu blessant. D’autant qu’on nous qualifie, maintenant, de gros menteurs sur les réseaux sociaux. »

Sandrine Roche a saisi un avocat « pour contester la décision de l’État »

Sandie Roche a reçu la décision des services de la préfecture il y a deux semaines. 

Depuis, nous avons cesser d’utiliser du sel espagnol dans le procédé. Les pyramides seront simplement moins belles. Par contre, nous avons demandé aux agents de l’Etat l’annulation de la décision » 

Sa demande n’a pas été entendue. Conséquence, la cheffe d’entreprise a saisi un avocat pour « contester la décision de l’Etat ».

Aujourd’hui, elle a l’obligation d’afficher la décision de la Préfecture sur la page Facebook ainsi que sur le site internet de la société, sous peine d’une amende de 4 500 euros.

Je refuse de le faire, car ce communiqué porte à confusion », confie-t-elle.

Elle entend également faire passer des huissiers dans son petit atelier d’à peine 25 mètres carrés, « pour faire valider notre fabrication, notre façon de produire qui est atypique. » 




August 09, 2020 at 11:00PM
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