(BFM Bourse) - Les codes pour ticker symbolisant le nom des entreprises cotées ont été inventées en même temps que le téléscripteur au XIXe siècle. Les entreprises les plus prestigieuses ont longtemps trusté les 26 symboles unicaractères pour désigner leur action, mais la tradition tend peu à peu à se perdre.
Faire simple et pratique, c'était l'objectif d'Edward Calahan, inventeur du téléscripteur (bande de papier reliée au télégraphe), en imaginant de désigner chaque action par un code de quelques lettres. Tout simplement pour transmettre au plus vite les cours aux agences de presse et aux investisseurs, en évitant d'avoir à coder l'intégralité de la raison sociale des entreprises (ce qui devait être particulièrement utile par exemple pour désigner la Distilling and Cattle Feeding Company ou la Tennessee Coal, Iron and Railroad Company, pour citer deux des premiers membres du Dow Jones).
D'où l'appellation de "ticker symbol", ou "ticker" tout court par métonymie. Même s'il faut préciser que le ticker désigne au sens strict non pas le code mais l'appareil qui les transmet, dont le nom s'inspire du tic-tic-tic caractéristique au fur et à mesure que défile la bande de papier où s'impriment les caractères de l'alphabet morse. Lancé en 1867, ce système fut utilisé sans discontinuer à Wall Street pendant près d'un siècle.
Les premiers géants américains de la cote ont logiquement eu la primeur d'un symbole percutant. D'abord les compagnies de chemins de fer, puis les industriels tels que Ford qui s'est octroyé le F, AT&T qui a préempté le T, justement, et la Standard Oil of New Jersey le J.
En ce sens, les entreprises bénéficiant d'un ticker d'une seule lettre ont longtemps formé un club des plus sélect - réduit à 26 membres par définition, encore plus restreint que le Dow Jones (qui accueille 30 membres depuis 1928).
Malgré l'informatisation, qui rend l'utilisation de codes mnémoniques et raccourcis beaucoup moins utile, le fait d'afficher un code unicaractère a longtemps gardé un certain cachet. Par exemple en mars 2008, le V s'étant libéré (après le retrait de la code américaine d'un certain Vivendi), le géant des cartes de crédit Visa s'est empressé de l'adopter.
Mais il semble que de moins en moins d'entreprises sont sensibles à cette petite vanité. En effet, à l'heure actuelle plusieurs lettres sont devenues disponibles, sans qu'aucune société ne s'avise de modifier son code pour autant. Voici la liste des codes unicaractères, relevée à fin juillet :
A - Agilent B - Barnes Group C - Citigroup (Chrysler par le passé) D - Dominion Energy E - Eni S.p.a. (le groupe Italien étant également coté sur le NYSE) F - Ford G - Genpact (appartenant à Gillette par le passé) H - Hyatt Hotels I - aucun titre avec ce ticker actuellement J - Jacobs Engineering Group K - Kellogg Company L - Loews Corporation M - Macy's, Inc. N - aucun titre actuellement O - Realty Income Corporation P - aucun titre avec ce ticker Q - aucun titre avec ce ticker R - Ryder System, Inc. S - aucun titre avec ce ticker, désignant un temps Sears T - AT&T U - aucun titre actuellement V - Visa W - Wayfair X - United States Steel Y - Alleghany Z - Zillow Group
Guillaume Bayre - ©2020 BFM Bourse
August 15, 2020 at 01:01PM
https://ift.tt/2FjKD3I
Un code boursier à une seule lettre, marque de prestige désuète - BFM Bourse
https://ift.tt/2Cxc7S4
Marque
0 Comments:
Post a Comment