En créant la marque « Tomate de Marmande », l’association des fruits et légumes du Lot-et-Garonne ambitionne de valoriser le savoir-faire et le terroir de 86 producteurs.
|Modifié le 8 Juil 20 à 14:54
La marque « Tomate de Marmande » a officiellement été lancée en février dernier, au salon de l’agriculture de Paris. Avec les premières récoltes de tomates en 2020, cette marque commence à être commercialisée par des supermarchés et par des grossistes.
Pour Danielle Marcon, productrice de tomates et responsable de l’association des fruits et légumes du Lot-et-Garonne (AIFLG), ce lancement est une manière de « valoriser le savoir-faire et le terroir » de 86 producteurs (16 en frais et 70 en transformé). Ces derniers produisent au total 36500 tonnes de tomates par an (1500 tonnes en frais et 35 000 tonnes en transformé).
Valoriser leur savoir-faire et leur terroir est un enjeu d’autant plus important que ces producteurs font face à une concurrence importante, par rapport aux producteurs de Chine, d’Italie, d’Espagne, de Californie…
« L’enjeu est de maintenir la production ici, en conservant une certaine rentabilité », complète Gilles Betrandias, directeur de Rougeline, producteur et distributeur de fruits et légumes. « L’objectif, c’est qu’il n’y ait plus aucun producteur qui arrête son activité mais aussi que de nouveaux producteurs lancent la leur. Si on ne faisait rien, cette production locale risquait de disparaître ! »
Une promesse de qualité pour le consommateur
Pour commercialiser leur production sous la marque « Tomate de Marmande », les producteurs doivent adhérer à l’association des fruits et légumes du Lot-et Garonne mais aussi respecter un cahier des charges bien précis, de plusieurs pages. Celui-ci est différent si on produit du frais ou du transformé (sauces, coulis, jus…). « Il faut faire partie d’une zone géographique qui, en gros, s’étend sur la vallée fruviale de la Garonne, du Lot, de la Dordogne », précise Frédéric Marchezin, producteur implanté à Puch d’Agenais. « Il faut aussi respecter des critères de variétés, de traçabilité, de respect de l’environnement. » En matière de variétés, il faut par exemple cultiver ses tomates en pleine terre et non en hors-sol. Autrement dit, pour le consommateur, c’est une promesse de qualité et surtout de production locale.
Bientôt une IGP pour la « Tomate de Marmande » ?
Par la suite, l’AIFLG espère obtenir une Indication géographique protégée (IGP) pour la marque « Tomate de Marmande ». Ce signe d’identification de l’Union européenne désigne des produits dont la qualité ou la réputation est liée au lieu de production, de transformation, d’élaboration. « La marque « Tomate de Marmande » préfigure ce que sera l’IGP. Le cahier des charges sera le même », explique Danielle Marcon. Mais, comme l’expliquait Danielle Marcon dans nos colonnes en mars dernier, cette démarche d’IGP peut être longue : « Certains ont mis 10 à 15 ans pour faire valider un dossier pour l’IGP. Nous espérons qu’avec cette marque, le processus aille plus vite (…) »
July 08, 2020 at 07:32PM
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Lot-et-Garonne. Une marque pour valoriser la "Tomate de Marmande" - actu.fr
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