Monday, July 20, 2020

Toulouse. La marque toulousaine Fattoyz habille les prothèses - LaDepeche.fr

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l'essentiel En 2009, Gwen et Jhon, un couple de Toulousains ont fondé la marque de streatwear Fattoys. En 2018, ils ont lancé la collection Bionic monster, qui propose des habillements pour prothèses.

"Une prothèse, à la base, ce n’est pas du tout esthétique. C’est une structure, un os de fer, cela peut être très dur d’accepter ce corps étranger." Gwen, une Toulousaine de 30 ans, sait de quoi elle parle. En 2010, suite à un accident de la route, elle a dû être amputée sous le genou droit. "Une fois que j’ai fait mon deuil, j’ai découvert le monde des prothèses et fait beaucoup de recherches." De fil en aiguille, elle rencontre et échange avec plusieurs grands athlètes amputés comme Aimee Mullins ou Oscar Pistorius. "Ils m’ont beaucoup inspirée. À cette époque, avec Jhon, on se demandait comment on allait rebondir." Jhon, c’est son acolyte, le compagnon. Ensemble depuis plusieurs années, ils ont fondé en 2009 la marque Fattoyz. "On avait 17 ans à l’époque, nous n’avions pas de formation, détaille Jhon. Tout s’est fait un peu sur le tas, puis j’ai fait une formation de graphisme." Le jeune couple est passionné par l’art urbain, les graffitis, etc. "J’ai grandi à Marciac dans le Gers mais je suis né en Colombie, dans un barillo de Bogotá. Nous nous sommes toujours inspirés de la street culture." Ils se lancent alors dans la sérigraphie. Sweat, T-shirt, short, ils apposent leurs logos, leurs dessins, leurs créations sur de multiples vêtements. Grâce au bouche-à-oreille, les jeunes créateurs vendent quelques pièces. Quand Gwen a son accident, ils font front ensemble. Et la jeune artiste commence à costumiser ses prothèses. "Ce n’est pas nouveau, d’autres l’ont fait." En 2015, avec Jhon, ils s’envolent pour New-York. Là, Gwen pose pour la marque Unyq, qui réinvente des appareils orthopédiques à l’aide de l’impression 3D. De retour dans l’Hexagone, Gwen et Jhon rencontrent des athlètes français. "Ils nous ont mis en relation avec une marque parisienne — The cover studio — nous avons décidé de travailler avec eux", explique Jhon. Les créateurs produisent alors leurs premiers cover, des "coquilles" en polymère qui viennent habiller une prothèse. La collection Bionic monster est née en 2018. "Tout est fabriqué en France, ce qui nous permet d’avoir des tarifs abordables", souligne Gwen. Pour les designs de ses jambes bioniques, Fattoys s’inspire des alvéoles créées par les abeilles, joue avec la transparence, donne un côté volontairement cyborg, ajoute des branchies de requins, etc. Jamais il ne cherche à singer une jambe humaine. La démarche est inverse, l’objectif est que chacun puisse s’approprier, personnaliser ce nouveau membre. "Les gens qui viennent vers nous sont adeptes du streetwear, poursuit Gwen. Désormais, notre démarche est d’approcher les hôpitaux, de travailler avec eux. Nous voulons développer la marque auprès de la communauté des gens qui sont amputés."




July 20, 2020 at 10:06AM
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