Quand le Paris-Saint-Germain (PSG) jouera sa première finale de Ligue des champions, il sera 3 heures du matin à Pékin, 15 heures à New York, et 20 heures à Lisbonne, où se déroulera son match contre le Bayern Munich. Et il sera 21 heures en France, ce dimanche 23 août. Mais peu importe le fuseau horaire. La stratégie est claire depuis le rachat par le fonds souverain du Qatar, en 2011 : faire du PSG une marque mondiale. Un produit « permettant d’avoir des terrains d’expression en dehors du monde du football », explique Fabien Allègre, directeur marketing du club, déjà présent trois ans avant le changement de propriétaire.
Entre autres escapades lucratives, signalons le partenariat actuel avec la marque Jordan, du nom du célèbre ancien basketteur NBA, filiale de l’équipementier Nike. Ou encore celui avec la boutique de luxe Colette, dans le 1er arrondissement de Paris, juste avant sa fermeture il y a trois ans.
Pour la saison passée, le chiffre d’affaires du club s’élevait à 637,8 millions d’euros. Un record à l’aune parisienne, et à la hauteur de la démesure du football actuel. Mais il se trouve encore bien en deçà, par exemple, de celui du FC Barcelone : près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, rapporte l’Agence France-Presse.
Un engouement lié au rayonnement de la ville
Outre ses partenariats avec l’équipementier Nike et l’opérateur hôtelier Accor, outre la manne des droits de retransmissions télévisuels, les recettes commerciales du PSG représentent environ « 10 % » du chiffre d’affaires, selon Fabien Allègre. Soit presque la même proportion que d’employés au département marketing, par rapport à l’ensemble des salariés du club : une soixantaine sur plus de sept cents à ce jour.
Si les recettes proviennent encore en majorité d’Europe, M. Allègre attend beaucoup « de territoires comme la Chine et les Etats-Unis ». Sans parler de ses trois boutiques parisiennes et de ses deux antennes franciliennes, le club a déjà ouvert quatre boutiques au Japon, deux au Qatar et une, pour l’instant provisoire, en Corée du Sud.
Cette logique d’expansion se retrouve d’une autre façon au travers des fan-clubs officiels, souvent créés par des expatriés nostalgiques du Parc des Princes. Le club en recense dans 70 pays, le nombre de structures affiliées étant passé de 21 en 2016 à 116 aujourd’hui. « Ces fan-clubs s’inscrivent totalement dans le projet d’internationalisation de la marque, d’une nouvelle clientèle à conquérir », précise Arnaud Delpech, chargé, entre autres, de superviser les relations du PSG avec ce public lointain.
Il vous reste 59.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
August 24, 2020 at 12:42AM
https://ift.tt/2E9WVf3
Ligue des champions : le Paris-Saint-Germain, une marque mondiale en quête de victoire européenne - Le Monde
https://ift.tt/2Cxc7S4
Marque
0 Comments:
Post a Comment