Wednesday, July 22, 2020

Mode holistique : Monoki, la marque aux kimonos spirituels - ELLE France

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Effet de mode ou non, le constat est là : nous avons besoin de nous rattacher à l’essentiel. Il y a cinq ans déjà la tendance du « now age » - dont l’idée est de réhabiliter les rituels spirituels du passé dans nos vies - a fait une percée fulgurante pour ne plus jamais décroitre dans le milieu de la beauté et du bien-être. La lithothérapie a été remise au goût du jour, les cours de méditation et de yoga ont explosé et la mode de s’emparer très rapidement de ce phénomène sociétal qui s’inscrit au-delà d’une tendance mais bien dans un besoin profond de quête de sens. « Il se passe des choses très dures en ce moment, se désole Diane Goldstein. La société est fragmentée, les peurs sont grandes et bien réelles, on cherche désespérément à trouver du sens à tout ce qu’il nous arrive. Le spirituel, pour se reconnecter à soi et à l’essentiel est une solution. » Pour Diane, se réaproprier ses croyances va au-delà de toute forme de religion. Cela passe par la nécessité d’apprendre à se connaitre pour faire ensuite les bons choix en conscience. Cette philosophie de vie qu’elle a fait sienne depuis des années, elle l’a adapté à sa marque de vestes de judoka artisanales Monoki. La particularité de ses kimonos en plus d’être upcyclés et particulièrement beaux ? Ils sont bénis pour protéger ensuite la personne qui les portera. Là est tout le concept et la devise Monoki : s’habiller d’un vêtement artisanal qui retrouve une deuxième vie à travers et son recyclage et sa purification.

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L'un des kimonos de chez Monoki, 1100 € - Crédit : Presse

De la rencontre d’un chaman à la création d’une marque de vêtements

Créatrice et designer, Diane n’était pas à son coup d’essai lorsqu’elle lance sa marque en 2017 : « Avant Monoki, j’avais April May. J’ai décidé d’arrêter cette marque et la transition a été difficile, confit-elle. J’ai donc passé un été entier à Los Angeles chez mon amie la créatrice (de bijoux marqués de spiritualité eux-aussi , NDLR) Jacquie Aiche. Elle m’a incitée à rencontrer Jon Rasmussen, un chaman, pour faire le vide. » Déjà très portée sur l’astrologie et la taromancie, qu’elle pratique elle-même, elle ne pouvait qu’avoir une révélation dans ce berceau de l’holistique. « Ma rencontre avec Jon a été éprouvante au début car ça a duré plusieurs heures et de nombreuses séances. Ce chaman a été élevé avec les savoirs des Cherokees. Lorsqu’il chante sa voix est puissante et est dotée d’un magnétisme fort. Il m’a notamment dit que mon chemin de vie était de créer, d’aider et de transmettre. Et c’est ce que je pense faire avec Monoki. » Il n’en fallait pas plus pour cette artiste Bélier ascendant Bélier pour foncer et entreprendre à nouveau. Elle décide de remettre au goût du jour le kimono en réutilisant de vieilles vestes de judokas réalisées à la main. Elle les retravaille, leur redonne une autre nuance, un autre aspect, une autre vie en somme à l’aide de teintures et de broderies faites mains. A l’image de sa vision de la vie : « Ce qui est étranger à nous nous fait peur mais il ne faut pas perdre de vue que la vie est un véritable dégradé de couleur. Tout n’est pas blanc ou noir. Il faut ouvrir son regard et son esprit ! » Diane prend alors le temps de penser ses collections. Fini le traditionnel printemps-été et automne-hiver. Les tailles sont uniques comme chaque pièce et la saisonnalité n’est plus de rigueur. « Le temps est un luxe mais il permet de retrouver du plaisir, élément essentiel à la création. Je veux pouvoir partager sans stress donc je ne rythme plus mes créations en fonction des saisons. »

« Trois fois par semaine je m’attèle à bénir mes kimonos »

Pour Diane, il faut donner du temps à la création mais également à la partie spirituelle dédiée à ses vestes. Si le chaman Jon a participé au lancement de la marque en bénissant lui-même les kimonos revisités, Diane a depuis peu repris le flambeau. Formée pour donner une âme à ses habits, elle y consacre plusieurs de ses matinées et soirées : « Trois fois par semaine, je m’attèle à bénir mes kimonos. Je m’assoie calmement et seule dans mon salon, j’allume une bougie et je pulvérise un spray d’essences à base de patchouli et d’encens de Californie. Alors que de la musique amérindienne se joue en fond, je prie et appose mes intentions sur chacun des vêtements. » Et cela va plus loin encore puisque grâce aux commandes e-shop, Diane est en mesure de connaitre le nom de ses bienfaitrices et donc pose une intention particulière pas chacune d’entres elles. « Contrairement à l’or, je n’ai pas de poinçon certifiant mon travail? Tout est basé sur la confiance et la croyance », rétorque-t-elle. Au lancement, Diane ajoutait même une carte du tarot à chaque kimono mais elle a préféré arrêter pour ne pas imposer une image susceptible de faire peur ou d’impressionner si la personne n’est pas familière à cette pratique. « Pour moi, il n’y a aucune mauvaise carte. Mais je peux comprendre que certaines peuvent dérouter. » Libre alors à elle de marquer ses fibres d’un message positif et bienveillant. Le reste du chemin, c’est à la détentrice d’une de ces délicates créations de le faire. Diane offre juste un coup de main et surtout une autre possibilité de voir le monde. 

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Dos brodé d'un des kimonos Monoki - Crédit : Presse




July 22, 2020 at 05:00PM
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